Souris…
Le sourire apparaît très tôt chez le nourisson et semble être le premier langage d'amour entre un bébé et sa mère.
Le sourire est également un peu comme une belle mise en page de son visage lors d'une rencontre, d'un échange avec d'autres personnes.
Notre sourire nous présente beaucoup mieux qu'une carte de visite qui elle sera plus détaillée concernant notre adresse ou nos titres, mais sans cet éclat de vie.
Le sourire découvre beaucoup de la personnalité de celui qui nous fait face. Le langage peut être brillant, amical… pourtant le sourire qui accompagne peut nous dire le contraire.
Certains sourires allument une petite alarme qui nous prévient que des dents aussi aiguisées que des lames sont derrière le sourire afin de mieux nous déchiqueter.
Il y a le sourire forcé, par politesse les lèvres forment un sourire trop volontaire pour être sincère. Ce sourire commandé, sans connexion avec les yeux. A peine grimacé qu'il s'éteint déjà, aussi vite qu'il nous aura oublié.
Le sourire pervers, ironique, moqueur, qui se laisse deviner par une bouche qui se scelle, qui ne peut éviter de laisser remonter un côté des lèvres comme prêtes à siffler du venin, mais qui se retient afin de se délecter de la mine réjouie de la personne qui se laisse berner.
Beaucoup d'autres sourires existent encore, même la peur peut figer un sourire sur nos lèvres, il peut n'être qu'un réflexe …
Mais après le sourire inné du nourisson vers sa mère, le sourire a d'autres merveilleux messages à transmettre.
Celui de l'enfant qui nous sourit au travers de ses larmes que nous séchons d'un baiser, le sourire timide de l'adolescent qui ressent son premier émoi, le sourire triste et aimant qui se cache sous les larmes d'un coeur en peine, le sourire fier du parent qui regarde son enfant, le sourire confiant de l'amitié, le sourire hurlant et pleurant de bonheur, le sourire pétillant et énivrant de l'amour …
Mais le sourire le plus beau, le plus sincère, et qui restera éternel sera celui qui nous relie tout au long de notre vie à nos enfants. Lorsque les rôles auront changé, que la force nous aura abandonné, que nos yeux se seront délavés sous les intempéries de la vie, même si notre sourire risque de s'évaporer dans les brumes de l'oubli, le sourire de l'enfant traversera les brouillards comme ceux du nourrisson du début de notre vie.
La promesse du premier sourire aura été tenue. La boucle se sera refermée.
N'oublions pas de passer le relais du sourire, le véritable sourire qui sait si bien parler même dans le plus grand silence.
Mon sourire ne se reflétant pas sur l'écran, j'ai choisi mes petites souris pour vous dire que je souris en écrivant ces lignes.
Mes souris sont toutes parties porter mon sourire chez ceux qui les apprécient sur le dos d'oiseaux multicolores. Je ne garde aucune soris, évidemment, puisque moi je connais mon sourire et sait combien il peut être le meilleur remède pour colorer la vie.
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