Une heure
Rome
Nous venons d'être autorisés à profiter d'un temps supplémentaire, d'une heure de liberté extérieure par jour.
Une heure c'est peu et pourtant cela peut nous sembler long selon l'usage que nous en ferons.
Le temps s'étire, s'allonge, se raccourcit, suivant le rythme sur lequel nous menons notre vie.
Le Piton de la Fournaise
Demander une heure à la vie pour retenir l'être aimé dont le regard se charge de brume.
Une heure de plus pour un dernier baiser à l'être cher disparu.
Encore un peu de temps pour partager avec l'autre l'horizon en flammes d'un soleil couchant.
Venise
Cette heure nous semble si importante et si pleine de temps, car ce temps que nous demandons d'une heure supplémentaire nous saurions la remplir de petits riens comme tenir sa main, échanger notre amour d'un regard, nous donner rendez-vous… Je vous le dis, des petits riens d'une importance capitale.
Tic-tac, tic-tac, le temps ne nous laisse pas le temps de nous arrêter selon certains, alors que pour d'autres le temps offre un bouton pause. Ce bouton peut s'utiliser à notre guise pour arrêter un temps trop actif qui nous entraîne à grande vistesse d'un projet à un autre, pour profiter d'un temps qui n'entends plus le tic-tac de l'horloge.
Imaginons chaque heure perdue au cours de nos années passées, consacrées à des tâches que nous pensions indispensables, urgentes, importantes mais qui en fait n'étaient que l'engrenage d'une course perpétuelle vers un plus… mais quel plus. Plus de temps pour courir vers une autre obligation, un autre sujet à traiter.
Une vie ne peut s'écouler sans certaines activités en dehors de notre temps liberté, mais bien souvent nous en rajoutons avec souvent la bonne raison… faire plus pour gagner du temps !
Gagner du temps sur le temps que nous sacrifions à perdre notre temps.
Ne le laissons pas s'effriter et ne nous laisser que du sable entre les mains.
L'Océan Indien
La Méditerranée
Avec cette heure offerte aujourd'hui, je m'aperçois que bien sûr comme tout le monde j'ai perdu du temps. Un temps précieux à croire qu'il était indispensable à ma vie mais qui en réalité n'était que mirage.
Heureusement mon esprit rêveur a su me faire prendre conscience de ce temps qui s'échappe et nous laisse parfois avec des regrets de n'avoir pas oser prendre notre temps.
J'ai su prendre le temps de rêver et même réaliser certains rêves. Les vivre et ne pas écouter ceux qui m'affirmaient que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs.
Peut-être pas d'herbe plus verte, mais plus de lumière, plus de soleil, plus de bleu, et surtout plus de temps pour savourer chaque heure.
Le rêve a toujours était un levier pour moi. Mes rêves se nourrissent de mon imagination pour me projeter vers la vie, la vie autrement.
Mes rêves m'ouvrent des portes infinies qui me donnent la capacité de créer un autre réel. Ils m'ouvrent d'autres chemins pour profiter de ces heures qui nous appartiennent.
Pause, repos, rêve, à chacun de choisir comment nommer cet espace de bonheur.
Ici, nous parlons de ce temps si précieux, cette douce oisiveté avec ce mot chantant "farniente", mot emprunté à nos voisins italiens.
Le prononcer est déjà une invitation à trouver l'endroit qui correspond à ce moment… selon l'heure, la saison, l'environnement…
Mes plus doux "farniente" se passent pour moi face aux bleus de l'azur et de la mer. Le temps, les bruits, les apparences n'existent plus… je voyage en cherchant en moi d'autres harmonies.
Concilier le nécessaire avec notre besoin de rêver. Le rêve est créatif, et nécessaire à une vie épanouie.
Une heure de plus pour cueillir quelques promesses de printemps en bouquet.