MERCI
L'homme est un être parait-il bien moins complexe que la femme, et il est habituel de dire que l'homme et la femme ne parlent pas le même langage d'où une grande incapacité à se comprendre. Pas vraiment exact !
Moi j'ai toujours trouvé émouvants les hommes que j'ai connus. Ils avaient des caractères forts et aucun besoin de prouver quoi que ce soit et particulièrement face à une femme.
J'ai aimé ce côté protecteur voulant me préserver des difficultés et des risques de la vie. Ce côté preux chevalier m'a toujours attendri, à condition que cela ne devienne pas une intrusion dans ma vie. Un peu mais pas trop ! Restons dans la protection de ses bras pour de doux moments de tendresse mais pas d'invitation à prendre ma place dans mes combats personnels.
Comment ne pas sourire lorsque le preux chevalier oublie sa cuirasse et retrouve son côté "allo maman bobo" dès que monsieur bobo vient le terrasser. Mais l'amour face à cet homme reconnu pour son autorité, sa force et son mental au niveau professionnel fait fondre mon coeur devant son besoin de réconfort d'enfant malade.
Comment ne pas être émue connaissant sa capacité de combattant lorsque ses doigts se transforment en caresses aussi douces qu'un effleurement de papillons.
Cette puissance physique disparaît dès que ses mains se posent sur moi avec tant de douceur.
Ses bras savent nouer un lien d'amour qui se fait léger et sa tête lovée dans mon cou le voilà devenu chat !
L'homme est parait-il incapable de faire plusieurs choses à la fois, mais quelle importance si il sait nous aimer et nous montrer ses talents.
J'ai su abandonner parfois mon plaisir de cuisiner à un homme qui ressentait le même besoin que moi de nourrir notre amour de délicieuses nourritures terrestres qui sont un avant goût d'autres partages.
J'ai su également mélanger nos deux écritures, nos lectures et nos évasions.
J'ai réussi à l'emmener plus ou moins loin dans mes rêves et l'un d'eux a même réussi à m'emmener dans les plus lointains et les plus fous.
Je vous parle des hommes qui ont su m'arrêter, me retenir et m'aimer. Ils avaient une certaine idée de l'homme renvoyée par l'image de tant de générations et qui essaie d'intégrer ces révélations concernant son côté féminin, face à la femme et son insolente féminité assumée faisant fi de tous les tabous qui la corsetaient.
La femme qui ose revendiquer son hyperféminité sans pour cela jouer un remake des anciens codes sur les femmes qui sont encore prônés par certains hommes, voilà ce que mes amours ont su apprécier, comprendre et aimer partager et je les en remercie.
Aujourd'hui je voulais simplement leur dire combien je les ai aimé pour leur amour qui a su comprendre la femme que je suis… libre, amoureuse de la vie, de l'amour, du partage dans les sentiments. J'étais sans aucun doute en décalage avec mon époque où je paraissais choquante pour les un(e)s, dérangeante pour d'autres, incomprise ou encore soulevant des sentiments bien plus violents à mon égard.
Mais eux, m'ont aimé sans aucun doute aussi grâce à ce décalage, cette façon de sublimer l'amour sans empiéter l'un sur l'autre. D'affirmer ma féminité un peu insolente sans me perdre dans ces conventions qui enfermaient les femmes. Uniquement deux amours qui se comprennent sans rôle défini par des codes traditionnels sur les rôles des sexes.
Moi je les ai aimé pour cette intelligence qui leur a donné envie de pénétrer dans cet amour nouveau pour eux, pour leur force si puissante à se transformer en infinie douceur. Pour leurs gestes d'amour que chacun exprimait soit par le langage des fleurs, soit par des poèmes, de simples attentions journalières, des rendez-vous surprenants !
Nous nous sommes aimés simplement parce que nous avons entendu la même musique qui nous a fait chanter sur tous les temps le verbe "aimer".