Superstition
«Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?»
J'ai choisi cette phrase de Voltaire de son dictionnaire philosophique, à la lettre S pour superstition.
Nous parlons souvent ici ou là de la connaissance de soi, d'éducation, de croyance.... mais n'avons nous jamais aussi de superstition dans nos bagages !
Nous sommes tous issus de différents milieux, cultures, traditions et sommes-nous toujours conscients de ces croyances ancrées en nous et qui au fil des années sont devenues comme des faits acquis.
Cela nous permet parfois de ne pas chercher plus loin une explication à ce qui nous semble inexplicable. Pourtant est-ce vraiment inexplicable !
La plupart des superstition ont comme origine un fait réel qui a marqué si fortement les esprits d'une époque, que le fait lui même bien souvent a été oublié et seul la date avec sa peur reste.
Même lorsque nous savons que telle crainte vient d'un reste de superstition, nous faisons en sorte tout de même de ne pas trop la tenter ! Sait-on jamais après tout, si il y avait un fond de vérité dans cette soumission à ces croyances !
Alors on cherche à trouver des raisons à ce qui n'en a pas.
Le chiffre 13 porte malheur... ou bonheur selon les moins et les plus.
Mais après tout, chaque jour lorsque l'on sait bien regarder, bien apprécier notre vie, nous avons des petits bonheurs ou des petits malheurs..... toute proportion gardée.
Je connais des personnes qui ont ainsi des jours, des chiffres, des mois, qui les inquiètent.
Elles sont perduadées que la même date correspond à un grand tournant malheureux de leur vie, et cela se répète au long de leur vie.
Et bien j'ai pu constater qu'en effet la même date au delà des années, répétait un nouveau drame dans leur vie.
Superstition, ou autre force tellement ancrée dans leur être que l'échec ou le malheur doit se perpétuer à travers eux. Ils ne peuvent combattre ce vide qui les oblige à rester fidèles à leur passé, passé qui en fait n'a été forgé lui qu'en fonction de l'amour reçu ou non dans son enfance.
Et me revoilà à nouveau à parler d'amour, d'enfance et de parents.
Oui, parce que j'ai moi aussi mes croyances et celle de l'amour, de la famille sont parmi les plus importantes chez moi.
J'ai commencé par Voltaire, je vais donc terminer mon billet avec lui également :
« Dans une République digne de ce nom, la liberté de publier ses pensées est le droit naturel du citoyen »